Qui suis-je ?

Originaire d’Alsace, je me forme d’abord à l’histoire de l’art puis travaille dans le milieu de l’art contemporain à Strasbourg durant quelques belles années.

Je rencontre le travail de la terre en suivant un cours du soir de modelage - sculpture à partir de 2012. Dès lors, l’idée de vivre de la céramique ne me quitte plus. J’attendrai jusqu’à 2020 pour tout quitter et sauter à pieds joints dans une reconversion en suivant la formation “céramiste potière” au CNIFOP, à Saint-Amand-en-Puisaye en Bourgogne, et me former intensivement à la technique du tournage.

Le CAP “tourneuse céramique” en poche, j’emménage en 2022 à Pesmes, cité de caractère de la campagne franc-comtoise, pour y installer mon atelier et démarrer mon activité.

Mon travail

Dans ma pratique je combine les techniques du tournage, le façonnage à la plaque, et la plus ancienne de toutes celle du colombinage.

Pour ce qui concerne la poterie utilitaire, ma recherche s’oriente vers la quête d’une forme épurée, élégante et fonctionnelle : la tasse qui épousera le creux de la main, l’assiette au format adapté pour chaque plat, le pichet au poids et à la saisie idéals. Je souhaite créer une vaisselle intemporelle, où un même contenant peut avoir plusieurs usages, qui soit tout à la fois pratique pour les plats du quotidien et élégante pour les repas de fête.

Outre le travail de la forme, j’affectionne la vaste recherche que présente la possibilité de concevoir soi-même ses propres émaux, en partant d’une recette molaire jusqu’à la réalisation d’un mélange de minerais et d’oxydes métalliques, ou inversement.

Le métier de potière permet une évolution constante, le champ des possibles étant infini. Le rythme est dicté par la terre, la lenteur de son séchage, ses deux longues cuissons, à 980° pour les dégourdis puis une seconde fois à 1280° lorsque les pièces sont émaillées. C’est un métier qui requiert de la patience, de l’endurance physique et de la résilience (face aux nombreux ratés). Les gestes doivent être sûrs et dosés, le corps parfaitement centré afin de donner la forme souhaitée à la terre sans la déchirer. Mais fort heureusement c’est aussi un exercice de la deuxième chance car tant que la terre n’est pas cuite, elle peut être recyclée à l’infini par réhydration, séchage et malaxage.

Mes sources d’inspiration se trouvent souvent dans l’archéologie, l’histoire de l’art et plus particulièrement de la céramique. Ma pratique est également influencée par un art martial japonais que j’ai débuté quasiment en même temps que la poterie.

Mais ça, c’est une autre histoire..!